Je suis une femme expatriée, maman, conjoint suiveur, je travaille et j’assume !

Conjoint suiveur je travaille

Ah le fameux cliché de la femme expatriée ! Vous savez, celle qui se prélasse au bord de la piscine et qui est entourée d’une armée de personnels. Celle qui n’a rien d’autre à faire que de s’occuper de ses enfants, avec le sourire bien sûr. Ça vous parle ? Au cours de mes quinze années d’expatriation, je peux vous dire que j’ai été souvent confrontée à ce cliché. D’abord, avec certaines personnes (heureusement pas toutes !) restées en France qui ont généralement une vision « idyllique » et erronée de l’expatriation. Mais aussi parmi les expats eux-mêmes ! Il y a comme un consensus selon lequel la femme expatriée reste à la maison, s’occupe de la famille et ne travaille pas. Point. Ça me donne envie de hurler ! Alors c’est vrai que lorsqu’on est conjoint suiveur, ce n’est vraiment pas facile de poursuivre sa carrière professionnelle. Et on a tendance, parfois inconsciemment, à tomber dans ce fameux cliché de la femme expat. Et si une envie de travailler nous prend, on culpabilise. Je dis STOP à tout ça ! Sortez de ce stéréotype ! Vous pouvez parfaitement être une femme expatriée et avoir une carrière professionnelle. Je suis conjoint suiveur, je travaille et j’assume ! Je vous explique tout :

Être conjoint suiveur et travailler : un pari osé !

Des obstacles à surmonter

Je ne vais pas vous mentir, le conjoint suiveur rencontre de réelles difficultés pour construire ou poursuivre sa carrière professionnelle. Le parcours de la femme d’expatrié (car dans 90 % des cas, c’est la femme qui suit) est semé d’embuches :

  • souvent, le visa du conjoint lui interdit purement et simplement de travailler ;
  • dans de nombreux pays, un diplôme reçu en France n’est pas reconnu ;
  • même si on parle anglais, il est fréquemment impératif de parler la langue du pays d’accueil pour accéder au marché du travail ;
  • lorsqu’on arrive à trouver un emploi, les changements de pays et déménagements répétitifs entraînent un CV en dents de scie ;
  • même si on trouve un poste intéressant, selon le pays le salaire n’est pas adapté.

La conséquence, c’est que le conjoint renonce à poursuivre sa carrière, contraint et forcé. En tout cas, il renonce à la carrière dont il rêvait.

Mon expérience de conjoint suiveur salarié

C’était mon cas : pur produit d’école de commerce, je projetais une belle carrière dans le marketing. J’étais d’ailleurs bien partie pour ! J’ai pu travailler dans plusieurs pays étrangers et j’ai eu des fonctions de direction et de management. Mais voilà, mon statut de conjoint expatrié m’a rattrapée : je suis passée de collaboratrice expatriée à conjoint suiveur. Un jour, j’ai dû décliner une promotion qu’on me proposait à Shanghai. Un poste comme je l’ai toujours rêvé, qui claque sur le CV : general manager. Mon conjoint a essayé de se faire muter, mais cela ne collait pas. J’ai donc dû refuser et prendre en considération ma priorité : ma famille. Je ne vous cache pas que ça a été difficile pour ma carrière professionnelle et mes ambitions.

On peut dire que j’ai un CV atypique : en dix ans, j’ai démissionné cinq fois, à chaque déménagement mais aussi pour prendre du temps pour mes enfants. Et entre chaque poste, j’ai un « trou » de plus ou moins un an sur mon CV…

Mais je vous rassure, même si les conjoints d’expatriés doivent relever un réel défi pour poursuivre leur carrière, c’est possible ! J’y suis arrivée et je connais de nombreuses femmes qui ont réussi.

Ne tombez pas dans les clichés sur les conjoints d’expatriés !

Comment trouver sa place ?

Lorsqu’on est conjoint expat, on est dépendant administrativement, émotionnellement et financièrement de son conjoint. Les contrats des expatriés, et même les contrats locaux, sont souvent avantageux et permettent une certaine aisance financière. Pas besoin de travailler ! Ce qu’il faut entendre par là, c’est que les besoins financiers du foyer sont largement comblés grâce à un seul revenu… mais pas les besoins du conjoint !

A priori, cette sécurité matérielle est plutôt positive : on ne manque de rien. Mais elle a tendance à nous pousser vers le cliché de la femme expatriée entretenue qui vit dans une cage dorée.

Selon une enquête menée par Expat Communication, 62 % des conjoints expatriés cherchent leur place durant l’expatriation. Est-ce votre cas ? Votre sentiment ? Comment trouver sa place alors qu’on est cantonnée à cette image de la femme expat ?

Aller au-delà des clichés

Si on choisit d’être mère au foyer et de ne pas travailler, aux yeux de la société, c’est forcément qu’on est oisive. Car c’est bien connu, s’occuper de la famille et des enfants n’est pas un vrai travail… Si on décide de s’investir dans du bénévolat, comme ce n’est pas rémunéré, ce n’est pas un vrai travail ! Et même lorsqu’on a un « vrai » métier, souvent, on n’est pas pris au sérieux, cette image de la femme expat nous rattrappe.

Alors qu’à l’origine on était diplômée, travailleuse et ambitieuse, on se retrouve étiquetée comme « la femme de… » ou « la maman de… ». Dans une société où la reconnaissance se fait par l’activité professionnelle, le conjoint suiveur perd parfois son identité.

Combien de fois je me suis retrouvée à une soirée ou un dîner où personne ne me demandait ce que je faisais réellement dans la vie !? Les maris racontent leur semaine débordante d’activité, alors que les femmes partagent leurs bons plans pâtisserie… Il y a un tel stéréotype du conjoint d’expat, qu’il ne vient même pas à l’idée des gens que je puisse réellement travailler !

Anecdote : Une de mes clientes me racontait son arrivée dans son premier pays d’expatriation. Elle s’est rendue à un café d’accueil des nouveaux. Rapidement, elle discute avec des expats déjà installées depuis un moment dans le pays et réalise que toutes ces dames sont des serial expatriées. Elles suivent leurs conjoints depuis des années. Elle pose alors LA question : « est-ce que vous travaillez ? ». Et là, gros blanc, puis ricanements. Réponse gênée : « Euh… bien sûr que non ! » Mon amie a été choquée par le « bien sûr ». Comme s’il n’était pas concevable pour un conjoint suiveur de travailler. Elle a aussi ressenti le tabou et la gêne derrière cette question…

C’est horrible, je vous l’accorde. Mais c’est hélas une réalité. Je suis certaine que vous savez de quoi je parle…Heureusement que la communauté expatriée est en général bienveillante. Tout le monde n’a pas ce discours réducteur et tant mieux ! Il est important de bien choisir son cercle d’amis. On trouve toujours des personnes qui partagent les mêmes valeurs.

Je me suis rendue compte qu’en réalité, ce sont le regard des autres et le jugement de soi qui nous influencent et nous mettent dans une mauvaise posture. Alors peu importent nos choix : travailler, faire du bénévolat ou être femme au foyer, l’important est d’être en phase avec soi-même.

Pensez à vous, soyez une maman expat émancipée !

Conjoint d’expatrié : assumez votre choix de travailler !

Chacun a ses propres envies et objectifs. On peut bien entendu choisir de ne pas travailler pour consacrer son temps à sa famille. Et si c’est ce qui vous rend heureuse, tant mieux ! Je l’ai fait à deux reprises d’ailleurs. Mais surtout, assumez-le ! Cependant, parfois on aimerait travailler ou reprendre le travail après une pause plus ou moins longue. Et il arrive qu’on ressente une forme de culpabilité.

Pourtant, il existe plusieurs solutions pour vous épanouir professionnellement, même quand on est une serial expat. Pour cela, il faut commencer par définir vos objectifs. Que souhaitez-vous vraiment ? Que vous manque-t-il aujourd’hui pour être épanouie ? Peu importe votre choix, assumez-le, criez-le haut et fort ! Je suis une femme expat, je veux travailler, et alors ? (on dirait le titre d’une nouvelle série Girl Power 😉

Il faut sortir de ce cliché de la femme d’expatrié qui ne peut pas travailler. Affranchissez-vous du regard des autres et pensez à vous. Vous pouvez travailler !

Comment travailler quand on est conjoint suiveur ?

Vous pouvez utiliser vos compétences et expertises pour continuer votre métier. Vous pouvez aussi faire le choix de vous reconvertir. L’expatriation est également une bonne opportunité pour se former. Et si l’accès aux emplois salariés est difficile dans votre pays, il existe d’autres solutions. Sortez des sentiers battus et élargissez vos horizons. Avez-vous pensé à vous installer à votre compte ?

En devenant entrepreneure, vous pouvez exercer une activité professionnelle qui vous anime. Vous pouvez parfaitement vous occuper de votre famille et travailler en même temps ! Je dirais même plus, en devenant indépendant, on peut très bien :

  • passer du temps avec ses enfants ;
  • avoir du temps pour soi et profiter de son expatriation ;
  • s’épanouir professionnellement ;
  • et avoir une indépendance financière.

L’important est de trouver un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Et l’entrepreneuriat peut vous apporter tout ça ! Vous pouvez travailler à votre rythme, comme vous le voulez. Votre carrière peut vous suivre, quel que soit le pays dans lequel vous vivez. La flexibilité de l’entrepreneuriat vous permet de fixer vos propres horaires de travail, pour être présente pour vos enfants. En ayant un projet à vous, vous retrouvez une identité propre et un objectif.

C’est exactement ce que j’ai fait : j’ai créé mon propre business nomade. Après plus de dix ans de salariat, je me suis tournée vers l’entrepreneuriat. J’avais besoin de construire mon propre projet, de m’émanciper, de ne plus avoir besoin de démissionner… J’ai trouvé le bon équilibre de vie pour être actrice de mon expatriation et non plus la subir. Je suis conjoint suiveur, maman expatriée, je travaille, je kiffe et j’assume !

Pour aller plus loin :

Travailler à votre compte vous fait peur car vous pensez ne pas avoir l’esprit entrepreneurial ? Lisez mon article, vous changerez d’avis !

Vous ne savez pas comment trouver une idée de business ? Retrouvez ici quelques astuces pour amorcer votre projet.

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