Expat Carrière Nomade Interview – Hélène Bottin
Cette semaine, je vous emmène en Turquie à la rencontre d’Hélène, une expat pas comme les autres. Elle est mariée a un Turc et leur présence en Turquie n’est donc pas seulement un passage imposé par une certaine société. C’est une destination choisie. Cependant, cela n’a pas épargné Hélène de passer pas des moments de doutes et de remises en question avant de créer son propre business nomade.
Vous retrouvez des informations sur Hélène et son blog littéraire en bas de page. Bonne lecture.
Bonjour les Expats Nomades,
Je m’appelle Hélène, j’ai 31 ans et habite en Turquie, mon conjoint est de nationalité turque. Il a toujours habité et travaillé dans son pays. Tout jeune « ménage » pour l’instant, notre présence en Turquie a une durée « indéterminée ». Nous n’excluons pas de changer de pays, voire de nous installer en France, mais ces projets ne représentent pas notre horizon à court terme.
Avant de m’installer en Turquie, il y a maintenant un an et demi, ma seule expérience d’expatriation a été au Québec, dans le cadre d’un Erasmus. De la neige au soleil. J’en suis déjà à ma 2e ville turque, Izmir. La première était paradisiaque, Fethiye, entre mer et montagnes, criques d’eau turquoise et sites archéologiques époustouflants d’histoire !
Quand j’ai commencé à réfléchir à mon expatriation (je connaissais déjà mon futur mari, donc), je venais d’achever un contrat dans une grande entreprise française, en tant que chef de projet dans un département Communication. Je n’avais pas particulièrement envie de réitérer l’expérience, et je souhaitais avant tout me sentir utile dans ma prochaine activité professionnelle. L’idée d’enfin partir a petit à petit émergé, malgré un avenir (vie professionnelle, donc indépendance) sur place un peu flou.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées à votre arrivée en Turquie ?
Je ne suis pas « conjoint d’expatrié », mais « expatriée avec conjoint local ». Mais c’est jouer sur les mots, les difficultés sont les mêmes, selon moi.
Je les ai ressenties très tôt, lorsque j’ai compris qu’embaucher une personne non citoyenne turque coûtait cher. Et qu’en plus d’être « étrangère », encore peu fluide dans la langue du pays, je n’avais pas de compétences suffisamment adaptables à un pays étranger, suffisamment spécifiques pour correspondre à une demande particulière ne nécessitant pas l’usage de la langue.
Après avoir cherché et postulé à quelques offres d’entreprises françaises en Turquie, la localisation géographique de mon conjoint (petite ville balnéaire sur la côte méditerranée) a rétréci mon champ d’action, et mes possibilités d’être embauchée localement.
Je me suis alors inscrite à une formation à distance pour pouvoir être professeur de français langue étrangère, je l’ai commencée à Paris et poursuivie en arrivant à Fethiye, et ai passé mon diplôme, sans que mes objectifs professionnels profonds soient encore très aboutis. Le manque de potentiel de cette activité dans la région où j’habitais (peu, voire pas de demandes d’apprentissage du français), et mon ressenti mitigé quant à mon enseignement m’ont fait prendre une décision salvatrice : monter ma micro entreprise de conseil littéraire et éditorial. Cette idée, à vrai dire, murissait en moi depuis quelque temps déjà.
Vous avez crée E D I T. votre business nomade, comment avez-vous pris cette décision ?
J’ai donc créé E d i t . L’idée d’accompagner des auteurs ou des individus dans leur envie – ou leur nécessité – d’écrire, d’être présente pendant ce processus, pour les aider à trouver le mot juste pour faire passer le « bon » message dans un texte ou un discours, les accompagner dans l’histoire qu’il souhaite partager, ou traduire leurs envies par la création d’un site internet, m’attirait depuis plusieurs années, mais a mis du temps à émerger.
Cela fait maintenant bientôt 2 ans que j’ai créé un blog de chroniques littéraires. Par ce biais, je lis, j’écris, et rencontre virtuellement une communauté de personnes qui lisent et écrivent. Certains ont sollicité mon avis sur des textes, des nouvelles et manuscrits, et m’ont fait comprendre que je m’épanouissais autour de cette activité de conseil, en utilisant mes compétences universitaires, mes expériences, mes passions et mon savoir-être. Et j’ai compris aussi que beaucoup de plumes francophones non éditées s’activaient discrètement tout autour de la terre…
Je me suis donc renseignée sur les démarches administratives à effectuer, j’ai commencé à monter mon offre après avoir réalisé une étude de marché, validant les étapes avec certains de mes proches. Et, une fois ma vision et mon offre stabilisées, j’ai déclaré mon entreprise et créé mon site internet !
Avez vous une anecdote concernant cette vie de nomade moderne ?
Mon activité est encore jeune, et j’espère avoir de nombreuses anecdotes à venir… Pour l’instant, une situation qui m’amuse : tous mes clients — en prestation de Conseil littéraire — sont des expatriés. Et ils sont certainement bien plus nomades que moi !
Quels sont vos 3 conseils pour trouver une équilibre de vie professionnelle et vie personnelle ?
– Prendre son temps pour apprivoiser ce temps, justement : l’équilibre « vie professionnelle /vie personnelle » apparaît souvent quand l’équilibre est trouvé dans sa vie professionnelle d’un côté, et dans sa vie personnelle de l’autre…
– Savoir déconnecter. Quand on monte son entreprise notamment, on peut vite avoir tendance à travailler soirs et week-ends. Si ce travail est parfois nécessaire au départ, il faut aussi savoir partitionner. Ce n’est pas parce qu’on peut regarder ses mails pros à toute heure qu’on doit le faire !
– Ne pas oublier que prendre un risque, c’est tenter sa chance !
Le portrait d’Hélène vous donne envie d’en savoir plus ? Vous aussi vous souhaitez vous lancer et vous ne savez pas par où commencer. Vous souhaitez devenir indépendant, mais vous n’aimez pas gérer l’administration, les finances ? Parlons-en.
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