6 astuces pour vaincre le syndrome de l’imposteur de la femme expatriée

Syndrome de l'imposteur de la femme expatriée

« Je n’ai pas fait les bonnes études pour faire du commerce. Je n’ai pas les compétences pour devenir une vraie entrepreneure, je ne suis pas à ma place. Je vais être démasquée, c’est la honte ! ». Vous reconnaissez cette petite voix, ce petit diable sur votre épaule ? C’est le syndrome de l’imposteur. Vous êtes une femme expatriée, conjoint suiveur, et mener une carrière professionnelle est un véritable challenge. Vous vous accrochez car travailler est essentiel pour vous. Mais vous ne pouvez pas vous empêcher de douter, de penser que vous ne méritez pas votre réussite, que vous n’êtes pas à la hauteur. Je vous rassure tout de suite, vous n’êtes pas la seule dans cette situation. Le complexe de l’imposture est fréquent chez les femmes, et encore plus chez les femmes expatriées. Je l’ai moi-même ressenti quand j’ai décidé de lancer ma propre activité et devenir indépendante. J’ai tout remis en cause, je ne savais plus ce que je valais. Mais qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ? Comment le vaincre ? Dans cet article, je vous donne 6 astuces pour surmonter et dépasser ce phénomène de l’imposture.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Une notion apparue dans les années 1970

Appelé syndrome, phénomène, complexe ou encore expérience de l’imposteur, ce trouble a été mis en lumière en 1978 par deux psychologues américaines : Pauline Rose Clance et Suzanne Ament Imes. Ce n’est pas une maladie, ni une anormalité, mais plutôt un mal-être. Il se caractérise par trois facteurs :

  1. Le fait d’attribuer ses succès et réussites à la chance, à un malentendu ou au hasard, et non au mérite.
  2. Le sentiment de tromper son monde, d’être une fraudeuse.
  3. La crainte d’être démasquée.

Attention, je précise que le syndrome de l’imposteur apparaît après avoir accompli quelque chose : réussir un concours, être embauchée à un poste, remporter une mission ou un contrat, rendre un travail, etc. Il faut donc le distinguer des croyances limitantes qui empêchent, en amont, de se lancer dans une activité ou dans un projet. Dans ce dernier cas, on parle plutôt de la peur du débutant.

Le syndrome de l’imposteur de la femme expatriée

Les femmes sont particulièrement touchées par cette expérience en raison des normes sociales et de notre héritage historique, culturel et éducatif. Nous sommes conditionnées dès l’enfance par des stéréotypes de genre et nous ressentons de façon inhérente le poids de la domination masculine.

Lorsqu’on est une femme expatriée, une « femme de… », un « conjoint suiveur », le risque de tomber dans ce mal-être est encore plus élevé. On nous colle une étiquette de « dépendante ». On nous cantonne à un rôle de mère au foyer. Combien de fois vous a-t-on présentée comme la « femme de… qui s’occupe des enfants » ? Il semble tellement admis dans le microcosme des expatriés que le conjoint suiveur reste à la maison ! Il m’est arrivé plusieurs fois qu’on ne me demande même pas ce que je faisais dans la vie, comme si ce n’était pas une option. Alors que pourtant, je travaille ! Dans ces conditions, on se sent rabaissée, on doute de ses compétences et de ses capacités. Et la porte est alors grande ouverte au syndrome de l’imposteur !

On ressent un sentiment de fraude. Même quand on réussit, on n’est pas fière de soi et on minimise cette réussite : « Si je suis arrivée là, c’est parce que j’ai eu un coup de bol » ; « J’ai profité de mon réseau pour décrocher ce poste/cette mission. Sinon, personne ne me l’aurait confié(e) » ; « Je me suis trouvée au bon endroit, au bon moment ». Pas une seconde on pense que si on a du succès, c’est parce qu’on a travaillé et qu’on le mérite. On culpabilise, on a honte, on craint d’être démasquée et cela provoque de l’anxiété. On doute de ses capacités et on travaille encore plus pour compenser. On perd toute confiance en soi. C’est un cercle vicieux qui nous enferme dans notre mal-être.

Bon, j’avoue que je viens de vous dépeindre un tableau très noir… C’est volontaire, je voulais mettre en lumière toutes ces émotions négatives, avec des exemples concrets, pour que vous visualisiez bien le phénomène. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut surmonter le complexe de l’imposteur. Je vous explique :

Femme expatriée : comment vaincre le syndrome de l’imposteur ? Mes 6 astuces

Au fil des ans, j’ai développé plusieurs astuces pour apprivoiser ce sentiment d’imposture. Je les utilise notamment pour accompagner mes mentorés dans la création ou le développement de leur business en ligne. Cela demande une réflexion sur soi, des remises en question et un certain état d’esprit. Mais ça vaut le coût, je vous l’assure !

1. Prenez conscience du problème

Comme pour toute difficulté, la première étape est déjà de réaliser qu’on a un problème. Êtes-vous concernée par le syndrome de l’imposteur ? Ce n’est pas forcément évident comme question. Nos croyances sont souvent tellement ancrées profondément en nous qu’on vit naturellement avec, sans s’en rendre compte.

Demandez-vous : m’est-il déjà arrivé de minimiser une réussite, personnelle ou professionnelle ? Est-ce que je doute de mes capacités, de mes compétences ? Est-ce que j’ai l’impression de tromper mes collègues, mes partenaires, mes clients ? Pour déterminer si vous souffrez du syndrome de l’imposteur, vous pouvez aussi faire un test selon la méthode de Pauline Rose Clance et Suzanne Ament Imes. Avoir conscience qu’on est impactée par le phénomène de l’imposture, c’est déjà un bon début pour le combattre.

2. Ne restez pas seule et parlez-en autour de vous

Souvent, on appréhende de parler de ses craintes car on redoute que nos peurs se confirment. Mais en réalité, sachez que de nombreuses personnes ressentent ce syndrome. Mais comme vous, elles n’en parlent pas car personne ne partage ses doutes.

Je vous conseille de prendre votre courage à deux mains et d’aller vers les autres. Parlez à des ami(e)s, des collègues bienveillants ou à votre entourage. Rejoignez des groupes d’expatriés, des groupes de femmes.

Vous pouvez aussi échanger avec un professionnel, comme un coach de vie dans le cadre d’un coaching spécialisé, ou faire appel à un thérapeute, surtout si vous ressentez que votre mal-être est profond. Autre solution : contacter un mentor qui aurait vécu la même chose que vous.

Dès qu’on met des mots sur ce sentiment désagréable, on se sent libérée et on est surprise de réaliser qu’on n’est pas seule.

3. Identifiez vos croyances limitantes à l’origine du syndrome de l’imposteur

Dressez une liste de toutes les raisons pour lesquelles vous pensez ne pas être à votre place. Puis, analysez cette liste de façon factuelle et objective. Faites la part entre ce qui est réel, ce qui est exagéré, ce qui vient de votre éducation ou de la pression sociale. Vous verrez qu’en réalité, il y a peu de raisons qui vous sont directement imputables.

Et surtout, relativisez vos échecs. Tout le monde a le droit à l’erreur. Autorisez-vous à apprendre. Identifiez les raisons pour lesquelles vous avez échoué et remédiez-y pour progresser et réussir. On apprend de ses erreurs. Nos fautes nous nourrissent et nous font grandir. Déculpabilisez, personne n’est parfait !

4. Acceptez vos réussites et succès

Je vous invite à dresser une liste de tous vos succès. Pourquoi pas sur un carnet de réussites ? Compilez les exploits et les victoires de votre vie professionnelle et personnelle. Reprenez confiance en vous et concentrez-vous sur le positif : vos points forts, vos compétences, vos expériences, votre potentiel. L’idée n’est pas de se lancer des fleurs et de prendre la grosse tête, mais de rester factuelle, d’énoncer les faits objectivement.

Vous avez fait des études et avez eu votre diplôme ? Vous êtes salariée et vous êtes performante dans votre job ? Vous avez lancé votre business avec succès ? Vous êtes entrepreneure et vos clients sont satisfaits de vos produits ou services. Vous avez surmonté des difficultés ? Vous êtes venue à bout de dossiers ou missions compliqués ?

Soyez fière de ce que vous avez accompli ! Vous êtes une femme expatriée et rien que ça, déjà, est une belle réussite. Vivre à l’étranger nécessite des capacités d’adaptation, de résilience et un moral d’acier. Et travailler en même temps est un véritable exploit. Bravo !

5. Sachez recevoir les compliments

Dites-vous que si quelqu’un vous félicite pour votre projet, votre travail, c’est que vous le méritez. N’ayez pas le réflexe de répondre (ou de vous dire) : « Mais non ce n’est pas grand-chose, j’ai été aidée par X, j’ai utilisé des outils qui m’ont facilité la tâche », etc. NON ! Vous avez bien travaillé et vous méritez d’être félicitée. Développez votre estime de soi.

Sortez de votre zone de confort et interrogez votre patron ou vos clients pour savoir ce qu’ils pensent de votre dernière mission. Sont-ils satisfaits ? Il y a fort à parier que ce sera le cas. Et s’ils mettent également en avant des points à améliorer, ne vous focalisez pas dessus. Nourrissez-vous du positif et utilisez le reste pour progresser et aller de l’avant. Osez solliciter des recommandations, sur LinkedIn par exemple, à vos collègues, à vos clients, à vos partenaires.

6. Ne vous comparez pas aux autres

Chacun a sa propre vision de la réussite. C’est tellement subjectif et cela dépend de tant de facteurs ! Détachez-vous du regard des autres et soyez vous-même. Vous n’êtes pas parfaite, mais personne ne l’est. Il ne faut pas confondre imparfaite avec imposteur ! Apprenez à mieux vous connaître et à vous accepter telle que vous êtes. Prenez le risque d’être vous-même et de croire en vos capacités. Vous êtes légitime !

Mrs Fanjat : votre mentor pour développer votre carrière professionnelle de femme expatriée

Si vous avez besoin d’un coup pouce, d’une oreille attentive et de conseils pour donner un nouvel élan à votre carrière professionnelle pendant votre expatriation, contactez-moi ! Des craintes de l’entrepreneuriat au syndrome de l’imposteur, en passant par la culpabilité de travailler, je suis passée par toutes ces phases. Et je les ai surmontées !

Cela fait plusieurs années que je me bats contre les préjugés et les obstacles qui se dressent sur le chemin des femmes conjoints expatriés. Oui, vous pouvez travailler, être une femme expatriée, et vous épanouir !

Peut-être avez-vous déjà lancé votre activité indépendante ou avancé sur votre projet nomade ? Mais vous peinez à aller de l’avant à cause de ce fameux syndrome de l’imposteur ? Ou bien vous êtes salariée et avez envie de changer de vie professionnelle et devenir votre propre patron ? Mais ce mal-être vous empêche de franchir le pas pour devenir travailleur indépendant ?

Découvrez mon programme mentoring, spécialement conçu pour les conjoints expatriés qui veulent réussir dans l’entrepreneuriat, tout en profitant de leur expatriation. Ça vous intéresse ? Prenons rendez-vous pour échanger !

🔸 Devenez Freelance pendant votre expatriation et lancez votre carrière nomade : découvrez mon accompagnement Mentoring.

🔸 Pour exercer votre activité indépendante depuis les quatre coins du monde, pensez au portage international.

🔸Rejoignez la communauté Facebook Expat Carrière Nomade : une groupe d’entraide et de partage, pour échanger sur votre projet nomade.