8 étapes pour trouver un travail en expatriation

Vous avez décidé de partir vivre à l’étranger ? Bravo ! Bienvenue dans la grande famille des Français de l’étranger ! Au niveau professionnel, deux cas de figure sont possibles : soit c’est votre entreprise qui vous envoie en expatriation, soit vous devez trouver un emploi sur place. Dans un couple, il y a souvent les deux : celui qui a un poste à l’étranger et celui qui suit. Le conjoint suiveur doit alors chercher un emploi par ses propres moyens. Et forcément, cela implique tout un tas de questions légitimes, surtout lorsqu’on est le conjoint suiveur : comment trouver un travail à l’étranger ? Que faire lorsque j’arrive dans un nouveau pays ? Comment s’adapter professionnellement à une nouvelle vie ? Quel métier faire lorsqu’on veut s’expatrier ? Je suis passée par là à de nombreuses reprises. Et pour vous aider dans vos démarches, je partage avec vous ma méthode pour trouver un travail en expatriation en 6 étapes. Suivez le guide !

L’expatriation, concrètement, c’est quoi ?

L’expatrié « classique » travaille en général pour une période définie dans un pays d’accueil. Ensuite, c’est soit retour au pays d’origine, soit nouveau poste dans un autre pays. C’est ce qu’on appelle la mobilité internationale.

En réalité, c’est selon les besoins de votre entreprise. Parfois, les opportunités pour travailler dans un autre pays sont incroyables ! Voyager grâce à son travail est une chance inouïe, c’est avoir plusieurs vies en une !

Interrogez votre employeur sur les possibilités de missions et postes à l’étranger. La société pour laquelle vous travaillez à peut-être des projets internationaux et recherche des candidats à l’ expatriation ? C’est selon moi la meilleure façon (et la plus safe) de trouver un travail à l’étranger.

Pour travailler dans un autre pays, il existe deux cas de figure :

Dans cette hypothèse, on vous propose soit un contrat de travail en détachement, soit un contrat d’expatriation.

Avec le contrat de travail en détachement, vous êtes toujours relié à votre entreprise française. Avez un contrat de travail international régi par le droit français, mais vous réalisez votre mission dans un autre pays.

Dans le cas d’un contrat d’expatriation, le plus souvent, vous êtes salarié de la filiale locale, avec un contrat de travail local. Selon les entreprises, vous pouvez avoir des avantages, type package d’expatrié.

Dans les deux cas, vous êtes toujours relié à la maison mère de votre pays d’origine. Tout est négociable selon les entreprises.

Il faudra alors rechercher un emploi adapté à vos compétences, localement. Vous n’êtes plus relié au droit français ni au régime français de la Sécurité Sociale. Vous devenez alors soit salarié dans le pays d’accueil, soit freelance à votre compte.

En fonction de votre métier et du pays de destination, l’accès au marché de l’emploi est plus ou moins facile. Partir travailler à l’étranger est une aventure formidable, à condition de savoir où on met les pieds !

Attention aux destinations et aux postes proposés !

Quand en 2007 je suis partie à l’étranger avec mon conjoint, on se posait beaucoup de questions. À ce moment-là, nous nous sommes expatriés grâce à une opportunité professionnelle. Ma société m’avait proposé un travail, soit à Singapour, soit à Dubaï, soit au Vietnam.

J’ai choisi le Vietnam pour plusieurs raisons :

• un poste à responsabilité : tout juste diplômée, j’accédais directement à un poste de management avec une équipe à gérer ;
• le pays : le Vietnam est un pays à forte croissance, très dynamique, qui est réputé pour sa culture et ses sites touristiques. Cela nous faisait rêver car on cherchait aussi l’aventure !
• les opportunités professionnelles pour mon conjoint : il fallait absolument un pays où nous pouvions travailler tous les deux.

Ce dernier point compte énormément. En effet, c’est un facteur essentiel pour une expatriation réussie : la possibilité de poursuivre une activité professionnelle pour les conjoints expatriés.

Mon conseil : avant de partir, renseignez-vous bien sur le pays de destination et les conditions de travail :

• Quels sont les besoins dans le pays d’accueil ?
• Quelles sont les opportunités d’emploi ?
• Quel est le coût de vie dans le pays de destination ?
• Faut-il un visa de travail ?
• Quelles démarches faut-il envisager ?
• Existe-t-il une barrière de la langue ?
• Mes diplômes sont-ils reconnus ?
• Mon métier est-il expatriable ?
• Quel est le taux de chômage dans mon secteur d’activité ?
• Etc.

Que vous recherchiez un petit job ou un poste à responsabilité, tout dépend de votre situation et de vos objectifs.

Dans ce cas-là, vous conservez vos compétences et vos acquis pour les offrir à votre nouvelle entreprise, via une opportunité professionnelle.

Pour chercher du travail, les secteurs d’activités sont multiples : communication, commerce, informatique, finance, ingénierie, ressources humaines, etc. Ce que vous savez faire est finalement adaptable dans chaque pays.

Pour les conjoints expatriés, l’installation à l’étranger est aussi l’occasion d’effectuer une reconversion professionnelle. Dans ce cas, on allie changement de culture et changement de vie à tous les niveaux !

C’est un réel investissement sur soi et une véritable opportunité de se réinventer. Interrogez-vous sur vos envies, vos désirs et vos objectifs de vie. Qu’est-ce qui vous passionne ? Par quoi êtes-vous attiré ? Quel métier aimeriez-vous faire en tant qu’expatrié ? Quel secteur d’activité vous attire et présente des perspectives professionnelles intéressantes ?

Sur ce sujet, je vous invite à lire mon article : Reconversion professionnelle à l’étranger | Les 5 clés de la réussites

Dans une telle situation, ne lésinez pas sur les aides et outils. C’est très important lorsqu’on change de carrière : bilan de compétences, test d’idées, conseils auprès d’experts, coaching ou mentoring avec des spécialistes.

Si la langue du pays n’est pas un obstacle, bien entendu la meilleure façon de décrocher un emploi est de consulter les offres sur les sites internet de recherches spécialisés.

N’hésitez pas à postuler à de nombreuses annonces. Quitte à avoir le choix ensuite et affiner vos recherches.

Plus que jamais, à l’étranger, se créer un réseau professionnel est primordial pour trouver du travail. La communauté francophone est très riche et elle vous permettra de vous faire connaître.

Voici quelques suggestions :

• adhérez aux associations d’accueil des francophones ;
• contactez les chambres de commerce locales, ou franco-locales ;
• ciblez les entreprises françaises ou francophones et envoyez des candidatures spontanées ;
• recherchez des personnes qui exercent le même métier que vous sur place et contactez-les pour échanger ;
• inscrivez-vous à tous les événements networking locaux ;
• parlez de votre projet professionnel autour de vous : qui sait, cette personne avec laquelle vous discutez lors d’un apéro est peut-être votre futur employeur ou futur collègue ?

Avoir des cartes de visite est monnaie courante à l’étranger, même pour les demandeurs d’emplois.

Mon conseil est de créer une carte de visite avec un mini CV : effet garanti ! Il n’y a rien de mieux pour se démarquer et faire mouche lors des évènements networking. Et puis ce serait dommage de rater une opportunité juste parce que votre interlocuteur n’a pas vos coordonnées sous la main !

Mettez votre profil LinkedIn à jour. Et surtout indiquez votre localisation : pays et ville. Les recruteurs utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour chasser les bons profils.

LinkedIn est aussi une bonne source d’annonces d’offres d’emplois. En menant votre petite enquête, vous pourrez identifier les entreprises qui recrutent.

La vie à l’étranger est une opportunité professionnelle autant pour le collaborateur expatrié que le conjoint. Il permet d’élargir les horizons. L’expatrié se révèle professionnellement au travers des divers pays d’accueil qu’il rencontre sur son parcours de vie. Après 4 expatriations, j’ai toujours trouvé un travail localement avant de me lancer à mon compte. Alors, n’hésitez plus !

Et si vous avez besoin d’un coup de pouce, d’un accompagnement personnalisé, d’une oreille attentive ou d’un coup de boost, contactez-moi ! Je suis mentor professionnel en carrière nomade. J’accompagne les conjoints d’expatriés qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ou le freelancing et développer autrement leur carrière à l’étranger.

Vous n’arrivez pas à trouver un travail salarié dans votre pays d’accueil ? Ou bien votre métier peut difficilement y être exercé ? Avez-vous pensé à vous installer à votre compte ?

En devenant votre propre patron, vous pouvez vendre vos compétences aux entreprises locales, aux entreprises en France et partout dans le monde !

Vos qualifications, compétences et expériences professionnelles sont précieuses, vous avez des atouts à revendre.

Si vous ne trouvez pas de travail à l’étranger, créez-le ! Voici un article avec quelques conseils pour vous lancer.

Personnellement, je suis passée du statut de collaboratrice expatriée à celui de conjoint suiveur. Pendant des années, j’ai démissionné à chaque changement de poste et de pays de mon mari, pour rechercher un nouveau travail localement. Et puis au bout de plusieurs déménagements, j’en ai eu assez. Je me suis installée à mon compte. J’ai construit ma propre activité nomade, qui me suit partout dans le monde.

Je vous raconte tout dans mon article : Conjoint expatrié : Pourquoi j’ai arrêté de chercher un travail ?

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